INTERVIEW AURELIEN DURRAFOURG

Publié le par HAC HANDBALL

Le HAC est un club formateur, et c'est au sein de l'équipe de Nationale 1 que les jeunes progressent. Nouveauté cette saison, c'est Aurélien Duraffourg qui s'occupe de la formation.

Le HAC, c'est bien sûr son équipe qui évolue en Première division, et qui, chaque année, brille en championnat. La saison dernière même, il n'est pas passé loin du titre, tout s'étant joué lors de la dernière journée à Metz (24 - 20) en faveur des Messines. Mais le club doyen ne se résume pas à son équipe première. Celle-ci aurait d'ailleurs du mal à bien figurer dans les différentes compétitions sans son centre de formation et sa réserve qui évolue en Nationale 1 et qui a terminé quatrième du dernier exercice.

Vainqueur d'Octeville
Le club n'est pas assez fortuné pour s'appuyer sur une ossature de douze professionnelles, il lui faut donc trouver le complément chez les jeunes d'où une implantation dans les quartiers, notamment à Caucriauville et une politique résolument tournée vers la formation. Cette année pour diriger les jeunes filles, le club a fait appel à Aurélien Duraffourg, un Bisontin, né à Besançon le 14 octobre 1984. En sortant de l'IUFM (l'institut de formation des maîtres), après avoir été étudiant en STAPS pour devenir professeur d'éducation physique, il s'est tourné vers le diplôme d'entraîneur de handball plutôt que de devenir prof. Il a passé les différents diplômes pour arriver jusqu'au niveau 4, le Brevet d'Etat 1 (BE1) en poche. Pour entraîner une équipe professionnelle, il ne lui manque plus que le BE2, « mais je suis en train de le passer », précise-t-il. Toujours est-il qu'à Besançon, il a fait un sacré boulot en décrochant deux titres de champions de France avec les - 18 ans, et au mois de juin dernier le titre en Nationale 1. On s'en souvient, son équipe avait battu en finale Octeville (28 - 26).
Fortement marqué par Christophe Maréchal (entraîneur de Fleury), Joëlle Demouge (Besançon) ou encore Laurent Frécon, le fils de Robert bien connu au Havre, tous des formateurs, il s'est donc tourné vers les jeunes. « Ils m'ont fait comprendre qu'on pouvait faire du handball avec de jeunes joueuses, indique-t-il, et les amener au plus haut niveau. Avec Besançon entre 2000 et 2008 ça a bien fonctionné, avec de jeunes bisontines ou de proches régionales. Mais pour sortir des jeunes, c'est beaucoup de travail. »
Il aurait pu continuer ainsi en Franche-Comté, mais les événements ont précipité son départ, même s'il était acté bien avant que le club soit rétrogradé pour raison financière. « Je suis venu au Havre parce que tout le monde gagne à voyager. On vit d'autres expériences dans un nouvel univers, reprend-il. Mais le HAC, ce n'est pas un choix par défaut, si ça n'avait pas été ce club-ci, sans doute serais-je resté à Besançon. Le Havre, c'est un club qui monte, va de l'avant et veut aller toujours plus haut. Ça a lourdement pesé dans la balance, au moment où il a fallu que je prenne une décision. Avant de venir, j'avais un regard extérieur au club, et ce n'était pas négatif, bien au contraire. Mais à présent, c'est plus fort, c'est une sensation très positive. On ne m'a pas raconté d'histoires sur la qualité de l'effectif. Ce club n'a qu'une seule envie, gagner des titres, sans se couper de sa base populaire à Caucriauville, et ça colle parfaitement à ma philosophie. J'adhère donc complètement au projet. »

« Lire le jeu »
Bien entendu, il ne prétend pas révolutionner le handball, mais simplement il s'appuie sur des choses vécues. « Ma méthode d'entraînement est difficile à caractériser, explique Aurélien. C'est un mélange de tout ce que j'ai pu voir et appris. Elle est basée sur l'intelligence et la compréhension par les joueuses d'une situation donnée qui se présente à elles. C'est aussi basé sur l'intelligence et la culture du jeu. Je souhaite que les jeunes soient capables de lire le jeu et de réagir derrière. »
Il va donc prendre en main la destinée de ces jeunes havraises, avec deux objectifs. « Imaginer qu'elles seront les joueuses de demain pour savoir celles qui émergeront dans trois ou quatre ans, conclut-il. Ce doit être un laboratoire, et un terrain pour que les filles expriment toutes leurs qualités. Et je n'ai pas d'inquiétude, il y a un potentiel. D'ailleurs on ne m'a pas attendu pour que Claudine Mendy aille en équipe de France espoir, ou encore pour que Mæva Guillerme ou Hadja Sawaneh jouent en équipe première. Et le deuxième objectif, c'est de maintenir cette équipe réserve en Nationale 1. » (voir ci-dessous). Et les travaux pratiques ont déjà commencé.


Source: Pascal LACHAUX (Presse Havraise)

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